Psyché terrestre. Deuils et déracinements

Andréanne Godin, Memorial for a Stranger, 2011 (Galerie FOFA, Université Concordia, Montréal). Photo : Justine Latour

Plusieurs œuvres d’Andréanne Godin soulignent combien le territoire s’incruste dans notre mémoire, au fil de souvenirs d’activités journalières ou saisonnières qui se cristallisent sous forme de sédiments dans notre psyché(1). Son travail atteste également des deuils et des déracinements qui affectent la plénitude de cette géologie intime. Dernier texte d’une série en deux temps.

Psyché terrestre. Territoire et territorialités

Andréanne Godin, L'endroit où tu existes encore, 2022 (Oboro, Montréal) Photo : Paul Litherland

Qu’en est-il aujourd’hui des rapports de l’humain au territoire, de leurs histoires mutuelles et du sentiment de territorialité ? Sont-ils révélateurs de nos relations complexes, parfois intimes, aux lieux que l’on habite, que l’on fréquente ou que l’on visite ? Premier texte d’une série en deux temps.

Mat Chivers et Diane Borsato « Minéral » humain

Diane Borsato, Gems and Minerals, 2018. (Pierres précieuses et minéraux). Image fixe saisie d'une vidéo. Avec l'amabilité de l'artiste

Née d’un père géologue, j’ai eu une enfance bercée par le vocabulaire scientifique propre à son domaine. Les mots roches ignées, métamorphiques ou sédimentaires incarnent à mes yeux le noyau dur de mon père, sa fascination pour une matière apparemment inerte et sa conscience singulière de la durée.

Territoire disputé

Alexis Gros-Louis, Önenha’; Wen’wa’/ [Superimpositions], 2022. (Vue partielle de la grande salle). Photo : Mike Patten

Recension de l’exposition : Önenha’; Wen’wa’/ [Superimpositions] Alexis Gros-Louis, artiste (Commissaire : Terry Randy Awashish)Galerie Shé:kon, Montréal, Espace projet, Biennale d’art contemporain autochtone (BACA), du 7 mai au 18 juin 2022

Interrègnes. Cohabiter le territoire

Triennale Banlieue 2022. Interrègnes. Cohabiter le territoire. Marie Perrault, commissaire principale; Yan Romanesky, co-commissaire. Sur la photo : Louise Noguchi, Searchers, 2016, Ludovic Boney, Afin d'éviter tous ces nœuds, 2017 (dr) et Boris Pintado, de la série Landlord, 2022, et CULTURE (tabula rasa), 2018. Photo : Guy L'Heureux

La présente édition de la Triennale Banlieue ! se penche sur la présence de la nature dans les banlieues nord-américaines, vantées pour leur cadre naturel.

Le continent du vivant

Ciels racines, Anne-Marie Proulx, Manon Sioui, Andréanne Godin, Jacynthe Carrier, Caroline Gagné, Natalie Jean, Leila Zelli, Catherine Arsenault, Hannah Claus (détails), Arprim. Centre d'essai en art imprimé, 2022. Photo : Marie Perrault

Ciels racines, Arprim, centre d’essai en art imprimé, MontréalDu 21 janvier au 26 février 2022 Artistes : Anne-Marie Proulx, avec Catherine Arsenault, Jacynthe Carrier, Hannah Claus, Marie-Michelle Deschamps, Caroline Gagné, Andréanne Godin, Maryse Goudreau, Natalie Jean, Dominique Pétrin, Manon Sioui, Leila Zelli, et la participation de Céline Béland. Dans le contexte de cette présentation, Anne-Marie Proulx… Lire la suite Le continent du vivant

Estela López Solís, Les Voix basses.

Estela López Solís, Série Susurrantes, 2014 -2016. Broderies de fil de coton blanc, sur taies d’oreillers usagées et phrases recueillies et brodées lors d’une prestation devant public et performance lors de Les voix basses, 2021. Photo : Swann Bertholin

Interpellée personnellement lors de ma visite de Susurrantes d’Estela López Solís en 2017, j’exprime dans le choix et l’interprétation des œuvres, le lien intime ressenti devant elles et encouragera les visiteurs à explorer à leur tour leur propre sensibilité.